Cet article est de Veg & Bio
Dernièrement, la participation à un vide-grenier m'a fait l'effet d'un choc ! Devant cet amoncellement de bricoles en tous genres, n'ayant bien souvent pas plus d'utilité que d'encombrer nos maisons et d'attraper la poussière, j'ai eu la vision (limitée) de ce que nous pouvons produire et qui ira immanquablement s'amonceller dans une décharge un jour et y rester pendant des centaines d'années.
A cet instant, j'ai mis cette situation en parallèle avec les tribus que l'on dit sauvages
ou encore les indiens d'Amérique (qui sont pour moi un exemple) qui
n'ont laissé ou ne laissent encore comme trace de leur passage sur notre
Terre qu'une philosophie et rien de "durable" dans son sens péjoratif,
bien sûr.
Depuis longtemps déjà, je suis
consciente que nous consommons trop (moi la première !) et que cette
consommation n'apporte ni satisfaction profonde ni bonheur. Des maisons
plus grandes, des voitures plus rapides, des vêtements à la mode, une
technologie plus avancée et des placards pleins à craquer, voilà ce que
nous apporte la surconsommation.
Elle nous promet le bonheur mais ne nous
l'apporte jamais. Au lieu de cela, il en résulte une envie de plus ...
un désir qui est encouragé par le monde qui nous entoure. Ce qui nous
prive lentement de joie. La surconsommation redirige nos envies et
besoins profonds vers des choses qui ne pourront jamais nous satisfaire.
A côté de cela, je vois de plus en plus
de gens malades ou en mauvaise santé qui pourtant préfèrent dépenser
(parfois des sommes impressionnantes) dans des plaisirs éphémères, des
objets inutiles ou en tout cas, pas réellement nécessaires et donc non
vitaux, plutôt que dans la qualité de leur alimentation et dans leur
santé.
Comment ? Dépenser une telle somme dans
des légumes et fruits bio ? Acheter des produits de beauté à ce prix là ?
Vous n'y pensez pas !
En revanche, acheter le dernier "Iphone"
qui vous donnera l'impression d'être important mais dont la fabrication
aura permis l'exploitation de centaines de personnes et dont les
composants finiront sur un tas de déchets informatiques, au fin de fond
de la Chine, en polluant la Terre et en intoxiquant des enfants, ça ne
pose aucun problème !
Je ne jette pas la pierre à ceux qui se
reconnaitraient dans cette description, en étant persuadés qu'ils ont
besoin de ce dernier achat et que cela les rendra plus heureux, car je
l'avoue, je fais partie de ces gens-là, moi aussi, de temps en temps.
Mais je me soigne, docteur ! Le chemin vers le minimalisme est long,
abrutis que nous sommes dans nos sociétés, depuis notre enfance, par le
matraquage publicitaire. Je veux changer, je veux chérir ce qui a le
plus d'importance, une véritable valeur et au-delà de cela arrêter de
polluer autant que possible.
C'est pourquoi, j'aime ce blog
(en anglais) et que j'y suis abonnée, histoire d'avoir une piqûre de
rappel régulièrement et de me "réveiller" de temps en temps.
L'histoire de son auteur, Joshua Becker,
commence dans la banlieue de Vermont (Etats-Unis) alors qu'il
débarrassait son garage, que sa femme nettoyait les salles de bain et
que son fils de 5 ans jouait seul dans le jardin. Il commença à discuter
avec son voisin qui lui dit que, peut être, il n'avait pas besoin de
toutes ces choses. La juxtaposition le frappa. Tous ces biens entassés
dans l'allée ... son fils jouant dans le jardin ... sa journée qui se
passait à ranger ... il reconnu immédiatement que quelque chose devait
changer. Ses possessions n'ajoutaient aucune valeur à sa vie, au lieu de
cela, elles lui en enlevaient. Joshua et sa famille ont alors commencé à
donner, à recycler et enlever les effets personnels inutiles. Ils ont
décidé de posséder moins.
En conséquence,ils ont découvert qu'ils
avaient plus d'argent, plus de temps, plus d'énergie, plus de liberté,
moins de stress et plus d'opportunité de poursuivre leurs vraies
passions : leur foi, leur famille et leurs amis. Et Joshua décida
d'écrire et de partager son expérience.
Je vous propose la traduction de son "guide pour vaincre la surconsommation".
"Vouloir moins est une plus grande bénédiction que de vouloir plus" - Mary Ellen Edmunds
Posséder moins apporte de grands bénéfices à nos vies : moins de stress, moins de dettes, plus de temps, plus de liberté.
Mais
vouloir moins apporte encore plus de bénéfices. Nous éloigner de la
culture de surconsommation qui nous entoure nous permet de voir émerger
de merveilleuses habitudes dans nos vies : contentement, gratitude,
liberté par rapport à la comparaison et l'opportunité de poursuivre de
plus grands buts.
Se
libérer de la consommation excessive est une étape essentielle non
seulement pour se simplifier la vie, mais aussi pour vivre consciemment.
Comment pouvons-nous atteindre cette liberté ? Quelles mesures
pouvons-nous prendre pour nous libérer ?
1. Commencez par admettre que cela est possible.
De nombreuses personnes à travers l'histoire et à l'heure actuelle ont
adopté un mode de vie minimaliste qui rejette et surmonte la
surconsommation. Trouvez la motivation à travers leurs exemples et
admettez que vous pouvez rejoindre leurs rangs. La victoire commence
toujours par là.
2. Adoptez une mentalité de voyageur.
Lorsque nous voyageons, nous prenons seulement ce qui nous est
nécessaire pour le voyage. En conséquence, nous nous sentons plus
légers, plus libres, plus souples ... nous comprenons pourquoi il y a un
mouvement qui se développe, mettant en scène nos chambres comme des
chambres d'hôtel. Adoptez l'état d'esprit d'un voyageur pour la vie
quotidienne apporte le même bénéfice, pas seulement pour une semaine de
vacances, mais dans tout ce que nous faisons. Adoptez un état d'esprit
qui cherche à emporter seulement ce dont vous avez besoin pour le
voyage.
3. Profitez des avantages de la vie en possédant moins.
Nous sommes rarement invités à réfléchir aux bénéfices de posséder
moins. Mais lorsque les avantages pratiques sont clairement définis, ils
sont rapidement compris, facilement reconnaissables et finalement
souvent souhaités. Bien entendu, ces avantages se concrétisent
pleinement, uniquement si nous commençons réellement à vivre avec moins.
Une étape importante pour surmonter la consommation est d'accepter la
réalité qu'il y a plus de vie à posséder moins, qu'il y en a à posséder
plus.
4. Développez une conscience aigüe vis-à-vis de la société de consommation dans laquelle nous vivons.
Notre monde vous amène à croire que votre plus grande contribution à la
société est l'argent que vous dépensez. Nous sommes confrontés à 5000
publicités chaque jour qui nous incitent à acheter plus. En conséquence,
la dette du consommateur moyen (américain) s'élève à 8000 $ par ménage,
les centres commerciaux (vous pouvez remplacer par supermarchés chez nous) sont plus nombreux que les écoles, les Américains (je pense que les français aussi)
dépensent plus dans les bijoux et les chaussures que dans leur
éducation et 93% des adolescentes disent que leur passe-temps favori est
de faire les magasins. Reconnaitre la mentalité consumériste
de notre société ne va pas vous en protéger immédiatement mais c'est une
étape essentielle sur le chemin de la déconsommation.
5. Comparez vers le bas. Theodore Roosevelt a dit un jour, "la comparaison est voleur de joie".
Il avait, bien entendu, tout à fait raison. Si nous commençons à
comparer nos vies et ce que nous possédons avec ceux qui nous entourent
qui ont plus, nous perdons notre joie, notre contentement et notre
bonheur. Et nous passons notre temps à combler l'écart. C'est parce que
nous regardons toujours "au-dessus", en nous comparant avec ceux qui ont
plus (du moins en apparence). Mais nous pouvons casser ce schéma qui
nous enferme dans la surconsommation en faisant davantage attention à
ceux qui ont vraiment besoin de plus et à passer plus de temps avec les
personnes qui ont moins et restent pourtant heureuses dans de telles
circomstances.
(...)
Suite des conseils de Joshua dans un prochain article.
Nadège